Il y a des emportements que l’on ne gère pas toujours, moi je suis fan du chef Eric Fernez, car dans ses maisons, de la plus chère à la plus abordable, on mange du fait maison, et ça se goûte, point.
Blaregnies, dans les environs de Mons. Je vous préviens, amis çanousgoutiens, je vais être un peu enthousiaste, c’est comme ça, parfois je m’emballe.
Je suis fan du chef Eric Fernez ; c’est un pro, éclectique, amoureux des produits, du bon, qui aime le fait maison du début à la fin et qui exprime son talent de très belle manière dans son restaurant gastronomique, D’Eugénie à Emilie. J’y suis déjà allé, c’est classique et exceptionnel, mais faut y mettre le budget, et c’est justifié. Mais Fernez, il est chef, mais aussi fondamentalement restaurateur. Et restaurateur, c’est un métier, un métier à la Monsieur Septime, un beau métier.
Du coup, il a deux autres adresses, le Faitout, une belle brasserie tendant vers le chic à Baudour et la Marelle Café, à Blaregnies. J’y suis allé deux fois en deux semaines, parce que ça m’avait bien goûté la première, et pourtant ça m’a fait faire des kilomètres.
Ici, c’est bières (des centaines), petite restauration mais aussi de la vraie cuisine et on applique le même principe que dans les deux autres maisons, tout est fait maison. Les frites, bien sûr, la mayo, évidemment, mais aussi la pâtisserie et les saucisses et boudins.
Le cadre ressemble « à un club house de tennis pas si chic », selon ma cadette qui m’accompagne lors du deuxième passage. En effet, pour l’ambiance cosy on repassera, mais aucune faute de goût, c’est juste grand, sobre et efficace.
Ce qui m’a emballé ici, c’est le fait maison qui ne fait pas semblant. Hâte levée, croquettes aux crevettes, croquettes de volaille, américain moulu minute, frites fraîches et bonnes, pâtisseries maison, y compris une bûche de Noël plus beurre que crème !
Mention spéciale pour les saucisses compote, franches et droites, et surtout cet américain, servi ébouriffé, peu assaisonné mais avec justesse, balancé là avec un œuf dur pas trop dur et le petit pot de mayo, tu te bricoles un œuf mayo en même temps, juste un geste de bonne gourmandise.
Tout ça est emballé par un service masculin efficace et sans chichis, voilà le genre de repas qui me met en paix avec le métier, mon estomac, mes papilles et mon portefeuille.
« Elena, on y retourne ? Oui, Papa, mais emmène-moi aussi au Faitout ! » D’accord, et pour d’Eugénie à Emilie, on attendra que tu aies réussi ta rheto et gagné un match de tennis sans insulter l’arbitre! »